Les traumatismes peuvent avoir un effet dévastateur sur la vie des gens. Toute personne qui vit cela peut être affectée d’une manière ou d’une autre. La plupart des symptômes du stress sont temporaires et disparaissent d’eux-mêmes en assez peu de temps. Cependant, pour certaines personnes, notamment les enfants et les adolescents, ces symptômes peuvent durer des semaines, voire des mois, et influencer leurs relations avec leur famille et leurs amis. Les signes avant-coureurs de la décompensation psychotique révèlent une détresse émotionnelle. Mais comment les reconnaitre ?
Les signes de la décompensation psychotique
Les signes de décompensation psychotique sont les suivants :
- manger ou dormir trop ou trop peu,
- s’éloigner des gens,
- avoir peu ou pas d’énergie,
- avoir des douleurs inexpliquées, comme des maux d’estomac ou des maux de tête constants,
- se sentir impuissant ou désespéré,
- fumer, boire ou consommer des drogues, y compris des médicaments sur ordonnance, de façon excessive,
- s’inquiéter souvent, se sentir coupable, mais ne pas savoir pourquoi,
- penser à se faire du mal, ou à se tuer, ou à tuer quelqu’un d’autre,
- difficulté à se réadapter à la vie familiale ou professionnelle.
Signes d’alerte et facteurs de risque pour les enfants et les adolescents
Les enfants sont souvent plus vulnérables face aux traumatismes. Selon le National Child Traumatic Stress Network, un nombre croissant de recherches ont affirmé que les enfants, dès leur plus jeune âge, peuvent être affectés par des événements qui menacent leur sécurité, celle de leurs parents ou des personnes qui s’en occupent. Les traumatismes ne sont pas facilement compris par les enfants, ils peuvent les trouver émotionnellement déroutants et effrayants, d’où la décompensation psychotique qu’ils subiront à un âge adulte. Voici quelques signes avant-coureurs de détresse chez les enfants de 6 à 11 ans :
- se retirent des groupes de jeu,
- se disputent davantage pour attirer l’attention des parents et des enseignants,
- ne veulent plus quitter la maison,
- sont moins intéressés par les travaux scolaires,
- deviennent agressifs,
- augmentent les conflits avec les pairs ou les parents,
- ont des difficultés à se concentrer.
Pour les adolescents, l’impact des traumatismes varie en fonction de l’ampleur des perturbations qu’ils provoquent dans leur famille ou leur communauté. Les adolescents âgés de 12 à 18 ans sont susceptibles de se plaindre physiquement lorsqu’ils sont stressés, ou d’être moins intéressés par les travaux scolaires, les tâches ménagères ou d’autres responsabilités. Bien que certains adolescents se disputent vigoureusement pour attirer l’attention de leurs parents et de leurs enseignants après un traumatisme, ils peuvent également :
- se replier sur eux-mêmes,
- résister à l’autorité,
- devenir perturbateurs ou agressifs à la maison ou en classe,
- adopter des comportements à haut risque comme la consommation d’alcool avant l’âge légal ou l’abus de médicaments sur ordonnance.
Les enfants et les adolescents les plus sujets à la décompensation psychotique sont ceux qui :
- ont survécu à une catastrophe (qu’importe la nature de la catastrophe),
- ont connu des conditions de vie temporaires pénibles, le chômage ou les disputes fréquentes de leurs parents,
- ont perdu un être cher ou un ami lors d’une catastrophe.
La plupart des jeunes ont simplement besoin d’une grande aide pour revoir leur monde comme un endroit sûr à nouveau. Ils doivent recevoir un soutien émotionnel pour se remettre de leur détresse. Les réactions des enfants et des adolescents à un traumatisme sont fortement influencées par la façon dont les parents, les proches, les enseignants et les soignants réagissent à l’événement. Ils se tournent souvent vers ces personnes pour trouver du réconfort et de l’aide. Les enseignants et autres mentors jouent un rôle particulièrement important après une crise de décompensation psychotique en renforçant les routines normales dans la mesure du possible.
Signes d’alerte et facteurs de risque pour les adultes
Ils sont souvent dépassés par l’ampleur des responsabilités et des tâches immédiates liées à la crise de décompensation psychotique. Ils doivent également prendre le temps de répondre à leurs propres besoins physiques et émotionnels ainsi qu’à ceux des membres de leur famille et de leur communauté.
Les signes avant-coureurs de la décompensation psychotique chez les adultes
Les signes avant-coureurs de la décompensation psychotique chez les adultes peuvent être les suivants :
- des crises de larmes ou des explosions de colère,
- des difficultés à manger,
- une perte d’intérêt pour les activités quotidiennes,
- une augmentation des symptômes de détresse physique comme les maux de tête ou d’estomac,
- une fatigue intense,
- un sentiment de culpabilité, d’impuissance ou de désespoir.